Rue des Feuillantines

5e arrt
Rue Feuillantines
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Vue de la rue.
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Situation
Arrondissement 5e
Quartier Val-de-Grâce
Début Place Pierre-Lampué
Fin 7, rue Pierre-Nicole
Morphologie
Longueur 220 m
Largeur 12 m
Historique
Dénomination
Géocodification
Ville de Paris 3643
DGI 3630
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Feuillantines
Rue Feuillantines
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
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Rue Feuillantines
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La rue des Feuillantines est une voie située dans le quartier du Val-de-Grâce du 5e arrondissement de Paris.

Situation et accès

La rue des Feuillantines est accessible par la ligne B du RER à la gare du Luxembourg.

Origine du nom

Elle porte ce nom car les religieuses feuillantines y avaient leur couvent, fondé en 1622.

Historique

Partie sud de la rue des Feuillantines (actuelle rue Claude-Bernard), vue depuis l'avenue des Gobelins (vers 1877).

Anciennement « cul-de-sac des Feuillantines » et « impasse des Feuillantines » cette voie débouchait alors rue Saint-Jacques. Le 30 frimaire an XIV (), le ministre Champagny décida que cette impasse serait convertie en une rue de 10 mètres de largeur, qui déboucherait dans la rue à ouvrir en prolongement du petit axe du Panthéon.

Cette voie fut finalement créée en tant que rue par un décret du entre la place Pierre-Lampué et la rue Saint-Jacques en prenant sa dénomination actuelle par un arrêté du .

Elle est prolongée en 1904 entre les rues Saint-Jacques et Pierre-Nicole prolongée[1].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Sur le site de l'ancienne école primaire, depuis 2018 lycée Lucas-de-Nehou, lycée des métiers des arts du verre et des structures verrières, et de l'immeuble voisin du no 10 se trouvait le couvent des Feuillantines qui fut supprimé à la Révolution. Ses dépendances furent ensuite transformées en logements. Mme Hugo y habita avec son fils, Victor Hugo, de 1808 à 1813[1]. Une école, l'institution Barbet s'y était établie. Louis Pasteur en fut élève, en 1838, puis répétiteur.
  • Une cage d'escalier au no 10, vestige du bâtiment, est inscrite depuis 1989 aux monuments historiques[2]. Y a vécu la compositrice Hedwige Chrétien dans les années 1920-1930.
  • Nathalie Sarraute y a séjourné[réf. nécessaire].
  • Pierre Laval s'y est fait construire un abri de défense passive en partie sous les batiments des nos 4, 6 et 8 dans le cadre du Grand réseau sud de Paris.
  • Le sculpteur bourguignon Paul Cabet est mort le dans son domicile parisien situé dans cette rue[3].
  • Gustave-Joseph Witkowski, médecin, historien, anthropologue et vulgarisateur français, y décède le . Au 18, rue des Feuillantines, ont habité les poètes Philippe Chabaneix et Eugène Guillevic. Au 25, avant 1930, y logea le poète André Verdet. Au 17, l'acteur Maurice Baquet y a séjourné. Au 11, y vivaient la compositrice Jeanne Leleu, prix de Rome, et le pianiste musicologue Michel Briguet. Au 25 a habité l'avocat écrivain Noël Felici.
  • William Baranès dit Guillaume Dustan meurt au 18 rue des Feuillantines en 2005[4].

Dans la culture

Littérature

  • Victor Hugo a composé un poème sur le couvent des Feuillantines :
Aux Feuillantines
Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants.
Notre mère disait: jouez, mais je défends
Qu'on marche dans les fleurs et qu'on monte aux échelles.
Abel était l'aîné, j'étais le plus petit.
Nous mangions notre pain de si bon appétit,
Que les femmes riaient quand nous passions près d'elles.
Nous montions pour jouer au grenier du couvent.
Et là, tout en jouant, nous regardions souvent
Sur le haut d'une armoire un livre inaccessible.
Nous grimpâmes un jour jusqu'à ce livre noir ;
Je ne sais pas comment nous fimes pour l'avoir,
Mais je me souviens bien que c'était une Bible.
Ce vieux livre sentait une odeur d'encensoir.
Nous allâmes ravis dans un coin nous asseoir.
Des estampes partout ! quel bonheur ! quel délire!
Nous l'ouvrîmes alors tout grand sur nos genoux,
Et dès le premier mot il nous parut si doux
Qu'oubliant de jouer, nous nous mîmes à lire.
Nous lûmes tous les trois ainsi, tout le matin,
Joseph, Ruth et Booz, le bon Samaritain,
Et, toujours plus charmés, le soir nous le relûmes.
Tels des enfants, s'ils ont pris un oiseau des cieux,
S'appellent en riant et s'étonnent, joyeux,
De sentir dans leur main la douceur de ses plumes.
— Victor Hugo
 
  • André Verdet a écrit un poème « Rue des Feuillantines à Paris ».

Musique

Notes et références

  1. a et b Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 522.
  2. Notice no PA00088410, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Numéro de la voie inconnu.
  4. Raffaël Enault, Dustan Superstar. Biographie, éditions Robert Laffont, 2018, pp. 284-300.
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