Nigoghos Sarafian

Nigoghos Sarafian
Nigoghos Sarafian à Paris en 1926
Biographie
Naissance
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Varna (principauté de Bulgarie)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nom dans la langue maternelle
Նիկողոս ՍարաֆեանVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
ottomane
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Domiciles
France (-), VincennesVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Écrivain (jusqu'aux années 1950), poèteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Haratch
France-Soir
Menk
Zvartnots
TzolkVoir et modifier les données sur Wikidata
Maîtres

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Nigoghos Sarafian (ou Nicolas Sarafian ; en arménien Նիկողոս Սարաֆեան), né le à Varna (Bulgarie) et mort à Paris 12e le , est un écrivain et poète arménien.

Biographie

Nigoghos Sarafian naît le dimanche de Pâques 1902[1] (soit le ) entre Constantinople et Varna, à bord d'un bateau qui emmenait sa famille en Bulgarie, où ses parents, originaires d'Akn, s'étaient réfugiés après avoir fui les massacres hamidiens[1],[2]. Il est le fils de Hararos Sarafian et de Vartouhie Hamalian[3].

Il passe son enfance à Rodosto, dans la partie européenne de l’Empire ottoman, au bord de la mer Noire. Il va à l'école primaire de Varna[2] puis fréquente pendant 3 ans l'école Saint-Michel des Frères, où il apprend le français[1]. Jusqu'en 1914, il vit dans un grand domaine, où son père, boulanger de son état, élève des chevaux.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il se rend, avec son frère, en Roumanie puis à Odessa et à Rostov (Crimée) où ils restent jusqu'en 1917[1]. Nigoghos rentre ensuite chez lui après un voyage de trois mois à pied[1].

Nigoghos Sarafian (centre, à droite du directeur) en mai 1921 au Lycée Getronagan.

Après l'armistice de Moudros, il s'installe à Constantinople où il s'inscrit au Lycée Guétronagan (Central)[1],[4]. Il y a pour professeurs Hagop Oshagan et Vahan Tékéyan, qui publie ses premiers poèmes en 1921-1922[1]. Il ne termine pas la dernière année du lycée et retourne en Bulgarie et en Roumanie[2].

Vers la fin de 1923, Nigoghos Sarafian s'installe à Paris[1], où il exerce le métier de linotypiste[2]. Il écrit, en particulier des articles littéraires, pour Haratch, Zvartnots, Hayrénik ou encore Naïri (Alep), Agos, Pakine et Ahégan (Beyrouth)[1]. Il participe à la fondation de la revue Menk, et peut être considéré à ce titre comme l'un des acteurs de ce qui s'est appelé l’« École de Paris ». Après la Seconde Guerre mondiale et la libération de la France, il travaille comme ouvrier à France-Soir[1].

Découragé, il cesse d'écrire à partir des années 1950[5]. Vers la fin de sa vie, il vit avenue du Petit parc à Vincennes avec sa femme Prapion Soukiassian[3]. Il meurt le à Paris[6], rue du Faubourg-Saint-Antoine[3].

Citations

  • « La folie, l'entêtement d'écrire dans des conditions où il n'y a aucune récompense à attendre. Notre langue sur le point de s'éteindre. Une part de la diaspora sur le point de s'assimiler. Et lorsqu'on est à l'étranger, s'assimiler de plus en ayant en soi-même ce pays, l'amour de ce pays, s'assimiler avec avilissement »[7].

Œuvres[8],[9]

  • (hy) Անջրպետի մը Գրաւումը [« La conquête de l'espace »], Paris, Impr. J. Nercès et B. Eléguian,‎ , 64 p. (lire en ligne)
  • (hy) 14 (Քերթուած) [« 14 (Poème) »], Paris, Impr. Araxes,‎ , 28 p.
  • (hy) Իշխանուհին [« La Princesse »], Paris,‎ , 108 p.
  • (hy) Տեղատուութիւն եւ Մակընթացութիւն (Քերթուած, 1931-1938) [« Reflux et flux (poème, 1931-1938) »], Paris, Impr. Araxes,‎ , 111 p.
  • (hy) Միջնաբերդ [« Citadelle »], Paris,‎ , 199 p.
  • (hy) Միջերկրական [« Méditerranée »], Beyrouth, Impr. Chirag,‎ , 40 p.
  • (hy) Չափածոյ Երկեր [« Œuvres en vers »], Antélias, Հրատ. Գէորգ Մելիտինեցի Գրական Մրցանակի,‎ , 512 p.
  • (hy) Վէնսէնի Անտառը [« Le Bois de Vincennes »], Paris, Impr. de la Manutention,‎ , 280 p.
  • (hy) Երկեր [« Œuvres »], Erevan,‎ , 352 p.
  • (hy) Տեսարանները, մարդիկ եւ ես [« Les Paysages, les hommes et moi »], Erevan,‎ , 287 p.
  • (hy) Լոյսի ցաւեր [« Douleurs de lumière (memorandum) »], Paris-Antelias, Impr. du Catholicossat arménien de Cilicie,‎ , 192 p.

Traduction

  • Le Bois de Vincennes (trad. Anahide Drézian, préf. Marc Nichanian), Marseille, Éditions Parenthèses, coll. « Arménies », (1re éd. 1988), 96 p. (ISBN 2-86364-073-9, présentation en ligne)
  • Terres de lumière (trad. Ara Dandiguian, postface Krikor Beledian), Éditions Parenthèses, coll. « Diasporales », , 192 p. (ISBN 978-2-86364-384-6, présentation en ligne)

Notes et références

  1. a b c d e f g h i et j Krikor Beledian 2001, p. 442.
  2. a b c et d « Nicolas Sarafian (1902-1972) », sur acam-france.org (consulté le )
  3. a b et c Acte de décès n° 496 - Sarafian Nigoghos [lire en ligne]
  4. (en) « 1923's graduates », sur getronagan.k12.tr
  5. Tigrane Yegavian, « Marc Nichanian – un récit de vie qui mérite d'être lu », sur auroraprize.com (consulté le )
  6. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 12e, n° 2991, vue 10/11.
  7. Martine Hovanessian, « L’écriture du génocide des arméniens : un texte à plusieurs voix », Journal des anthropologues, no 75 « Statut de l’écrit et de l’écriture en anthropologie »,‎ , p. 63-84 (ISSN 1156-0428 et 2114-2203, DOI 10.4000/jda.2638, lire en ligne, consulté le )
  8. (hy) « Նիկողոս Սարաֆեան », sur bibliotheque-eglise-armenienne.fr
  9. Krikor Beledian 2001, p. 457.

Voir aussi

Bibliographie

  • Krikor Chahinian, Œuvres vives de la littérature arménienne, Catholicossat Arménien de Cilicie, , 394 p.
  • Krikor Beledian, Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l'autre, CNRS Éditions, , 487 p. (ISBN 978-2-271-05929-1)
  • Martine Hovanessian, « Nicolas Sarafian ; Anahide Drézian (trad. arménien) : Le Bois de Vincennes, 1993 » (compte-rendu), Hommes et Migrations, no 1176 « L’étranger à la campagne. Figures de l’altérité en milieu rural »,‎ , p. 50-51 (lire en ligne)
  • Zaven Djandjikian, « Lire et traduire Sarafian (entretien avec Ara Dandiguian) », Nouvelles d'Arménie Magazine, no 299,‎ , p. 73-75

Liens externes

  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Larousse
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